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(Photo: The Phnom Penh Post) |
KI-Media Note: To Khmer Observer, please send us your article for publication at our email address kiletters@gmail.com. Thank you!
June 10, 2011 By Khmer Observer La version française se trouve en dessous
Given the event which has been ocurring between Sam Rainsy Party and Kem Sokha's Human Rights Party, and the recent speech of Hun Sen for which some of Khmer specialists outlined as the "divide and rule" strategy, we wish to share with all of you a note that we have gotten from online posting 4 or 5 years ago.
As everybody knows, this "divide and rule" strategy, as it is outlined by the decision theory, will generate a big positive gain for the one who designs and implements this strategy if it works as expected and a "lose-lose" situation where all participants lose or the sum of winnings (positives) and losses (negatives) is negative. This is a negative sums game not only for the players but also the whole collectivity.
We also copy and paste an article "Les Leaders Cambodgiens et Leurs Alliances Stratégiques Tragiques" for your reading and thinking.
We are not responsible for all what is written in the political path of Pen Sovann and Kem Sokha, not for the article "Les Leaders Cambodgiens et Leurs Alliances Stratégiques Tragiques" either.
This sharing of information is not led against anybody. We just want to share all information related to Cambodia and other countries which may help us to increase the understanding of the political and geopolitical environment of Cambodia.
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Sam Rainsy et Kem Sokha
10 Juin 2011
Par Observateur Khmer
Compte tenu des évènements ayant lieu entre le parti Sam Rainsy et le parti des droits de l'homme de Kem Sokha et le discours récent de Hun Sen, qui sont perçus par un certain nombre de spécialistes khmers comme relevant de la stratégie « diviser pour mieux régner », nous souhaiter vous partager une note de réflexion en date de décembre 2007 que nous avons récupérée en ligne il y a 4 ou 5 ans de cela.
Comme tout le sait, cette stratégie « diviser pour mieux régner », telle que ça a été soulignée dans la théorie de décision, génère un gain positif important pour celui qui le définit et la met en place si elle fonctionne comme prévu, et une situation de perte où tous les participants au jeu enregistrent un gain négatif. C'est un jeu à somme négative non seulement pour les joueurs mais aussi pour toute la collectivité dans son ensemble.
Nous faisons également un copier/coller dans le corps du mail un article "Les Leaders Cambodgiens et Leurs Alliances Stratégiques Tragiques" pour votre lecture et réflexion.
Nous tenons à signaler que nous ne sommes pas responsables de ce qui est décrit dans le parcours politique respectif de Pen Sovann et Kem Sokha, ni de ce qui est écrit dans l'article "Les Leaders Cambodgiens et Leurs Alliances Stratégiques Tragiques".
Ce partage d'information n'est orienté contre personne. Nous souhaitons tout simplement partager de l'information concernant le Cambodge et d'autres pays qui sont susceptible d'accroître notre compréhension sur l'environnement politique et géopolitique du Cambodge.
Parti des Droits de l'Homme et Pen Sovann
Note de réflexion, Décembre 2007
La naissance du Parti des Droits de l'Homme de Kem Sokha et son union Pen Sovann interpellent notre attention à un plus haut niveau.
Afin de nourrir notre réflexion, nous retraçons ci-dessous quelques jalons du parcours politique de Pen Sovann et celui de Kem Sokha.
A / Pen Sovann
Tout le monde connaît l'historique de Pen Sovann, personnage qui passe aujourd'hui son temps à critiquer sans risque, à l'approche des élections, la politique de Hun Sen et à dénoncer la vietnamisation du Cambodge.
Voici les principaux jalons de son parcours politique :
1. Né le 15 Avril 1936 à Chan Tiep, district de Tram Kak, province de Takéo
2. Membre du Mouvement Issarak (1949-1954)
3. Membre du Parti Communiste Indochinois en 1951
4. Part au Vietnam en 1954 pour être formé à l'Ecole des cadres à Hanoi (1956-70) en même temps que Tou Samuth
5. Ralliement au FUNK en 1970 au côté de Pol Pot, Ieng Sary et Ieng Thirith
6. Retour au Vietnam en 1975 pour mettre en place FUNSK 1978 destiné à envahir le Cambodge en 1979 en compagnie de ses compagnons Khmers Chea Sim, Heng Samrin, Say Phou Thong et Hun Sen.
7. Secrétaire général du FUNSK en 1979
8. Premier Secrétaire du PRPK en 1979 (People's Revolutionary Party of Kampuchea)
9. Président du Conseil et Ministre de la Défense en 1981
10. Soi-disant emprisonné à Hanoi de 1981 à 1987 pour contestation contre Hanoi (alors que certains comme Chan Si s'est fait empoisonné par injection en mai 1985 pour des « crimes » encore mineurs)
11. Soi-disant placé en résidence surveillée à Hanoi de 1987 à 1992
12. Soi-disant libéré par les Vietnamiens et ramené à Takéo le 25 Janvier 1992. Il forme son parti National Sustaining Party of Cambodia en vue de participer aux élections de 1993.
13. Devient Conseiller politique du PPC de la province Takéo en 1992
14. Soi-disant exclus de cette position le 10 Novembre 1995 par le PPC
15. Exil en Malaisie suite au coup d'état en juillet 1997, où il a rencontré un certain nombre de délégations de quelques grandes puissances, venant notamment des Etats-Unis
16. Retour de l'exil le 3 Décembre 1997
17. Ralliement au Parti Sam Rainsy au début des années 2000 ( ?)
18. Voyage aux Etats-Unis en 2000 où il a été en contact avec un certain nombre de personnalités khmères et interviewé ensuite par Naranhkiri Tith en 2001, prétendu fervent supporter de KEM Sokha.
19. Septembre 2002 : publication de son livre "Short Biography and the National Cause of Cambodia", livre qui n'apporte rien de plus de ce beaucoup de Cambodgiens savent déjà.
20. Juillet 2007 : Annonce son adhésion au parti des Droits de l'Homme de l'ancien activiste Kem Sokha
21. Novembre et Décembre 2007 : en tournée de recrutement des partisans PDH en France avec KEM Sokha
B / Kem Sokha
Kem Sokha était un des rares étudiants khmers à avoir bénéficié en 1981 d'une bourse pour aller étudier en Tchécoslovaquie, alors pays membre du bloc communiste. 10 ans plus tard, il crée « Vigilance des droits de l'homme au Cambodge », une organisation de défense des Droits de l'Homme, domaine pour lequel il est devenu une figure très reconnue du public cambodgien voire même occidental. Deux faits majeurs qui ont marqué son parcours politique : il a été d'une part arrêté et emprisonné en décembre 2005 pour cause de diffamation. Cet évènement lui a permis de bénéficier des mouvements de soutien aussi bien au Cambodge qu'à l'extérieur. Après son arrestation, il gagne en popularité et en soutien populaire auprès de la population cambodgienne. Et d'autre part, il a été accusé en 2007 dans une implication de détournement de fonds, financement venant des Etats-Unis IRI pour son ONG « Centre Cambodgien de Défense des Droits de l'Homme » (CCHR).
Principaux jalons de son parcours politique :
1. Né le 27 juin 1953 dans la province de Takéo, au sud-est du Cambodge.
2. En 1981, après une formation en droit à Phnom Penh, il part étudier en Tchécoslovaquie, où il décroche une maîtrise en chimie.
3. En 1986, à son retour, il est chargé de remettre en service une brasserie à Sihanoukville, avant d'intégrer une distillerie à six kilomètres de Phnom Penh, où il contribue à élaborer un whisky cambodgien.
4. En 1991, il est à l'origine de la première organisation cambodgienne de défense des droits de l'homme, la « Vigilance des droits de l'homme au Cambodge »
5. En 1992, il devient secrétaire général du Parti libéral démocratique bouddhiste (PLDB) de Son Sann.
6. En 1993, il est élu à l'assemblée constituante qui, une fois la constitution approuvée, devient législative. Sokha reste député jusqu'en 1998. Il dirige une commission des droits de l'homme qu'il avait auparavant contribué à créer.
7. En 1995, suite à une scission au sein du PLDB, il choisit de rejoindre le nouveau Parti de Son Sann (PSS), dont il est à nouveau secrétaire général.
8. En 1999, suite à la fusion du PSS et du FUNCINPEC, il est élu sous cette nouvelle étiquette au sénat et préside les commissions sénatoriales des droits de l'homme et de réception des plaintes. Il fut le premier parlementaire à proposer la création du conseil suprême de la magistrature et à vouloir mettre en place des lois anti-corruption et de déclaration de patrimoine.
9. De 2000 à 2007, il a été le chef de la délégation cambodgienne d'un groupe indépendant de défense des droits de l'homme auprès de l'ASEAN, militant pour la création d'une commission des droits de l'homme au Cambodge.
10. En 2002, il quitte le FUNCINPEC, auquel il reproche son manque d'indépendance et de transparence vis à vis du gouvernement. Il fonde alors, et préside jusqu'en 2007, le Centre cambodgien pour les droits de l'homme (CCDH), un réseau national composé de plus de 9 000 antennes dispensant des formations et des réunions publiques dans les villages, où les habitants pouvaient exprimer leurs problèmes, essentiellement des récriminations à l'encontre du pouvoir en place. Il lança aussi la radio « La voix de la démocratie », un des programmes radiophoniques les plus populaires du pays.
11. Il créa et dirigea également de 2005 à 2007 l'alliance pour la liberté d'expression au Cambodge, qui comprenait 28 organisations et conduisit à ce titre les principales activités de cette alliance, notamment la campagne du ruban jaune en faveur de la liberté d'expression, et une marche historique de seize jours pour promouvoir la liberté d'expression, la non-violence et la tolérance politique.
12. Il est emprisonné le 31 décembre 2005 pour diffamation à cause d'une banderole qui, lors d'une manifestation du CCDH, critiquait un accord frontalier controversé signé en octobre 2005 entre le Premier ministre Hun Sen et le Viêt Nam. Le 16 janvier 2006, il est libéré suite à une forte mobilisation populaire et internationale et organisera une marche de trois jours, soutenue par les instances bouddhistes pour appeler le gouvernement à décriminaliser le délit de diffamation.
13. En 2007, il quitte le CCDH et retourne à la politique, créant, le 19 avril, avec Son Soubert, Kéo Rémy et Pen Sovann, le parti des droits de l'homme. Plusieurs organisations de défense demanderont en vain à Kem Sokha de changer le nom de son parti, pour éviter « une confusion des genres entre les activités politiques du parti, et celles des ONG qui sont, quant à elles, réellement indépendantes et au service de l'intérêt général ».
14. Aux élections législatives de 2008, le parti des droits de l'homme décroche 3 des 123 sièges en jeu, dont un dans la province de Kampong Cham, qui sera dévolu à Kem Sokha.
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Les Leaders Cambodgiens et leurs Alliances Tragiques(1)
Note diffusée le 22 Juillet 2004
L'histoire politique contemporaine du Cambodge ne peut être saisie pleinement sans avoir un regard inquisiteur sur son passé. Comme disait Conficius : « study the past, if you would divine the future », et c'est dans cet esprit que nous avons la ferme conviction qu'il n'est parfois pas inutile de revoir le « passé » pour bien comprendre le « présent » et améliorer le « futur ».
Le passé du Cambodge est chargé de relations « de causes à effets ». Et c'est en recherchant et analysant les causes que l'on parvient à comprendre sa situation actuelle. Les évènements qui se sont produits au Cambodge le mardi 13 juillet 2004 avec le départ de Samdech Chea Sim vers la Thaïlande pouvaient être interprétés sous plusieurs angles comme il a été mentionné dans nos réponses adressées à certains de nos lecteurs.
Mais quant à notre position, nous avons privilégié les aspects relatifs aux tactiques manipulatrices qui ont été utilisées et réutilisées dans de divers moments de l'histoire politique Cambodgienne. Dans notre recherche, les alliances conclues par quelques uns de nos leaders ont retenu notre attention et nous souhaitons les reprendre dans cet article à travers quelques faits stylisés. Ces alliances nous semblent constituer une des causes majeures de la « pathologie » que souffre actuellement le Cambodge. Car c'est à travers elles qu'ont pu être exécutées les stratégies imaginées dans le but d'anéantir la Nation Khmère.
Le but de notre article n'est pas de susciter la haine à l'égard de personne, mais tout simplement d'apporter à nos actuels et futurs leaders des éléments de réflexion susceptibles de leur permettre d'analyser les conséquences de leur politique d'alliances, et de favoriser les capacités d'anticipations et la conscience collective de la communauté khmère.
Bien qu'étant analysées successivement comme suit, ces stratégies ne sont pas exclusives et ne constituent pas non plus la liste exhaustive de la panoplie des stratégies utilisées.
1) Stratégies de coopération et de manipulations
Norodom Sihanouk et Ho Chi Minh : la rencontre de ces deux hommes n'est pas le fruit d'un hasard mais d'une stratégie mûrement conçue par le dernier. Après avoir tenté en vain de lutter contre le colonialisme français par ses propres moyens, Ho Chi Minh a eu l'idée de conclure des alliances stratégiques avec le Roi Sihanouk pour évincer la France de l'Indochine afin de permettre au Vietnam de bâtir son Empire au détriment du Cambodge et du Laos. Grâce aux soutiens discrets de Ho Chi Minh, le Roi Norodom Sihanouk est devenu aux yeux de la plupart des Cambodgiens « le Père de l'Indépendance » pour la Nation Khmère et a gagné une popularité immensément grande de la part du peuple Khmer. Comme on a pu constater, les Vietnamiens ont servi à plusieurs reprise la « carte Sihanouk » pour faire progresser leurs intérêts. Pour convaincre le Roi Sihanouk à se mettre de manière indéfectible de leurs côtés, les Vietnamiens lui auraient promis de restituer le Kampuchea Krom afin de renouveler sa popularité auprès du peuple Khmer.
Ayant goutté avec plaisir l'immense popularité généreusement offerte par un peuple honnête, le Roi Sihanouk s'est engagé à servir les intérêts du Vietnam sans modération.
Les accords conclus avec les Vietnamiens ne manquent malheureusement pas : soutien, malgré sa politique de neutralité, au Vietnam lors de la guerre contre les Américains (piste Ho Chi Minh, approvisionnement en nourriture), création du FUNK le 24 mars 1970 pour combattre aux côtés des Vietnamiens contre les soi-disants agresseurs Américains au Cambodge, etc…
Mais au bout du compte, le Kampuchea Krom est toujours resté non seulement sous l'emprise du Vietnam mais l'existence du Cambodge même, ou du moins pour ce qui reste de l'Empire Khmer, est également menacée.
2) Stratégie de coopération et de destruction
Les Khmers Rouges et les stratèges Vietnamiens : la « carte Sihanouk » n'était malheureusement pas la seule à figurer sur l'échiquier des Vietnamiens. Pendant que le Roi Norodom Sihanouk régnait sur son Royaume au travers de son Sangkum Restr Niyum, les Yuons préparaient déjà la relève en s'alliant avec les Khmers Rouges. Ces derniers ont été le « produit fabriqué » à la fois par Sihanouk et les Vietnamiens. Car ne trouvant aucune place au sein du Sangkum Restr Niyum, les Khmers Rouges ont pris le maquis avec le soutien des Vietnamiens. Les années 60-70 allaient donc marquer le début de la destruction du Cambodge par le Vietnam à travers les « mains Khmères ». Cette stratégie a été très efficace dans la mesure où elle a contribué à la fois à créer la haine entre les Khmers et la destruction du Cambodge au profit du Vietnam.
Connaissant bien le projet de « révolution sociale et sociétale » et les intentions nationalistes des Khmers Rouges, les Vietnamiens les ont aidés à venir au pouvoir tout en infiltrant leurs éléments au sein du mouvement des Khmers Rouges afin de les réactiver le moment venu. Les Khmers Rouges étaient à peine au nombre de 3 000 hommes au début de 1970 et les Vietnamiens savaient parfaitement mesurer leur potentiel militaire (des Khmers Rouges). A la différence des Chinois, les Vietnamiens ont agi secrètement au sein de l'organisation des Khmers Rouges grâce à leurs éléments infiltrés qui détenaient plus ou moins le contrôle de ce mouvement politique.
Après avoir appliqué leur projet de « révolution sociale et sociétale » démentiel, les Khmers Rouges allaient se retrouver dans un engrenage destructeur : affaiblissement militaire et humain par des attaques frontalières et épuration interne suite aux rumeurs de complots.
A partir de 1977, la confusion règne au sein du mouvement Khmer Rouge. D'une part Pol Pot est informé d'un imminent complot visant à le renverser, et d'autre part on faisait croire à un autre groupe de Khmers Rouges, parmi lesquels figuraient Hun Sen, Chea Sim, Heng Samrin et Pen Sovann, qu'ils allaient être trahis par Pol Pot. Car ce dernier, par peur d'être effectivement renversé, a commencé par massacrer ses compagnons d'arme.
De ce fait, les stratèges Vietnamiens ont réussi, comme prévu, à créer deux clans visibles au sein du mouvement des Khmers Rouges. D'un côté, on avait le clan de Pol Pot, mais toujours infiltré d'éléments Yuons (Nuon Chea par exemple) et de l'autre on avait le groupe de Hun Sen, Chea Sim, etc, enragés de l'idée de trahison par Pol Pot, qui allait être utilisés par les Vietnamiens comme les valeureux sauveurs de la Nation Khmère du génocide perpétré par les Khmers Rouges (Pol Pot, Hun Sen, etc). Mais en fait, ils n'ont fait que servir les intérêts du Vietnam pour envahir le Cambodge. Le plan des stratèges Vietnamiens a bien fonctionné. La plupart de la population khmère et une partie de l'opinion internationale ont effectivement perçu l'arrivée des Bo Doi Vietnamiens comme étant celle des « libérateurs providentiels».
Persuadés qu'ils étaient sauvés de justesse par les Vietnamiens de la trahison de Pol Pot, le clan de Hun Sen et Chea Sim règne de fait sans partage depuis 1979 au Cambodge tout en se conformant aveuglément aux diktats de Hanoi sans avoir le moindre souci à l'idée qu'ils puissent être un jour mis hors de la scène politique, voire même éliminés, par les Vietnamiens une fois que ces derniers n'auront plus besoin d'eux pour conquérir le Cambodge.
3) Stratégie de duplication et de manipulation
PPC et Opposition Khmère : pour parer aux mécontentements de plus en plus croissants du peuple Khmer qui vit dans l'extrême pauvreté, le Vietnam semble vouloir mettre en place une stratégie qui consisterait à « dupliquer » leurs pions, et à faire croire à la population Cambodgienne et à la communauté internationale à un début de dissension au sein du PPC.
En fait, une telle stratégie a déjà été testée avec Pen Sovann. Ce dernier a été attribué d'un rôle de soi-disant dissident dès le début des années 80 avec la protestation contre la politique du gouvernement de l'époque et notamment contre la construction des murs de bambou.
Pour cette audace, Pen Sovann a écopé, selon les informations en «libre circulation», seulement de quelques années de prison à Hanoi. Alors que d'autres ont été exécutés pour des crimes encore mineurs.
Il semblerait que l'essence d'une telle stratégie réside dans la volonté de préparer le prolongement de la vie du PPC sous une autre appellation en attendant la prise en main directe du Cambodge par les Vietnamiens. « Jouer au jeu d'échec » avec des pions khmers permettrait au Vietnam d'éviter la confrontation directe comme le cas des Israëliens et Palestiniens et d'éveiller la conscience nationale khmère.
La stratégie de duplication de leur « bras conquérant » (PPC) permettrait aux Vietnamiens de :
- voir ceux (au sein du PPC) qui ne leur sont pas fidèles. Ceux qui ne bénéficient pas de rôle de dissidents et osent rejoindre le soi-disant dissident seront probablement éliminés. La dissension d'apparence au sein du PPC pourrait être un moyen efficace pour pratiquer une « purge » vis -à-vis des éléments non fiables.
- faire croire au peuple Khmer au nationalisme des soi-disants dissidents. De ce fait, ces derniers pourront réduire le potentiel électoral de l'opposition khmère. Le vote du peuple sera donc divisé entre la vraie opposition et la fausse opposition. Et la marge de manœuvre démocratique de la vraie opposition au sein de l'Assemblée Nationale sera de ce fait réduite.
En guise de conclusion
Au vu de cette analyse, on peut dire que la scène politique Cambodgienne ressemble curieusement à un théâtre d'ombres où la plupart des acteurs sont des éléments préalablement choisis pour exécuter des rôles qui ont été formatés à leur mesure. Malgré l'apparition successive de quelques acteurs sur cette scène, le scénariste reste toujours le même. Quel que soit les tours de magie subtilement imaginés, il est du devoir de tous les spectateurs, qu'ils soient de gauche ou de droite, de dévisager l'ombre maléfique afin d'assainir l' « amphithéâtre » pour réécrire ensemble nos propres scénarii dans l'intérêt de tous.
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1 Cet article est la version modifiée des réponses adressées aux diverses réactions de la part de la communauté khmère en France et aux Etats-Unis à la suite de la diffusion de l'analyse intitulée « Une implosion du PPC ou une simple Tactique Politique ? ». Bien que ces réactions nous aient été adressées en privé, nous tenons à remercier ces personnes pour l'intérêt qu'elles portent à notre analyse qui a été diffusée précédemment au sein des forums khmers.